Si vous avez lu les articles précédents, vous l’aurez compris, je défends l’idée selon laquelle les F.I. portent presque toujours en elles quelque chose de politique. Dans la manière dont on décide de construire nos histoires, on laisse, consciemment et inconsciemment, des traces de nous et de notre époque. Ces traces sont parfois comparables à des hiéroglyphes, cryptiques, dont l’interprétation peut varier en fonction de qui tente de les déchiffrer. 

Mais pour ce troisième article je vais me concentrer sur les jeux qui traitent ouvertement de LA politique, celle des campagnes électorales, des candidats et des urnes, celle des affiches placardées, des brochures distribuées, et des débats télévisés.

Dans un premier temps, j’aimerais faire un tour d’horizon partiel et partial des différents axes pris par les auteurs de fictions interactives pour aborder la question de la politique institutionnelle. Pour éviter d’écrire un article de 300 pages, j’ai délibérément choisi de n’en sélectionner qu’une dizaine, mais si vous en voulez plus, la liste est très très longue quand on tape les tags “politics” ou “political” sur itch.io ou ifdb.org.

Politique-fiction, fictions politiques

L’angle humoristique

Sans surprise, l’une des approches les plus courantes est celle de l’humour, avec divers degrés d’acidité et de finesse. En voici un petit florilège : 

Political Discussion Simulator est un petit jeu sur Twine court et bien écrit, dont je vous traduis ici le synopsis : “Après des mois de silence radio, vous retrouvez enfin vos anciens amis de l’université ce soir, pour partager un verre dans un bar de la ville. Mais une bonne conversation tourne vite au vinaigre lorsque l’élection imminente est évoquée…”

Inspiré par la série comique de la BBC du même nom, Yes Prime Minister est un jeu parodique à l’humour très british et aux graphismes délicieusement rétro (sorti initialement en 1987 sur Commodore 64). On y incarne une Premier Ministre dépassé par ses fonctions.

Dans un humour bien plus satirique, qui frôle l’absurde, Donald Trump Saves the World nous propose d’incarner un Donald Trump chargé de sauver Disneyland d’une potentielle attaque terroriste en se déguisant en mascotte. Clairement anti-Trump, il y a de nombreux dialogues entre le futur-ex-président et le narrateur qui donnent une touche méta vraiment marrante, je vous conseille d’y jeter un œil.

L’angle émotionnel

Ici les élections servent de contexte narratif afin d’amener le joueur à ressentir la pression de devoir prendre des décisions qui auront des impacts importants, en insistant sur le fait que chaque choix est crucial, peut impacter un pays entier, créer de nouvelles inimitiés, voire causer notre chute.

C’est le cas dans Tantale, un film interactif français déjà évoqué dans un article de Feldo. Alors je copie-colle la présentation sans vergogne : d’une durée d’environ 30 minutes, Tantale vous propose d’incarner le président de la République française au moment de l’attribution des Jeux olympiques. En mode « realpolitik », vous êtes donc supposé tout faire pour que la France organise les Jeux et bénéficie de la croissance que cet événement promet. Mais serez-vous prêt à toutes les concessions éthiques que cela peut entraîner ?

On peut retrouver la page de Tantale ici, mais il semblerait que le lien ne permette plus d’essayer cette expérience interactive cinématographique.

Toujours en jouant sur la pression qui incombe aux dirigeants, The Change Architect se déroule le jour d’une manifestation menée par une sorte de leader politique d’extrême-droite qui essaie de prendre le contrôle du pays. On est chargé d’assurer la sécurité et le maintien de l’ordre de cette manifestation qui dégénère progressivement en émeute, au risque de commettre des violences policières qui empireraient la situation… Excellent jeu, qui fait sans l’ombre d’un doute référence à l’épisode de la prise d’assaut du capitole par les partisans de Trump.

Dans American Election on joue une assistante de campagne qui travaille à l’élection de son candidat en 2016 aux États-Unis. Jefferson Toal, un narrative designer américain, résume : “Si, dans une génération, quelqu’un me demande ce que c’était que d’assister à la montée de l’Amérique de Trump, je pourrais lui montrer ceci“. C’est super bien écrit, si vous ne savez pas à quoi jouer vraiment foncez.

L’angle réflexif

Dans Border Politics, on ne parle pas de campagne électorale mais d’un de ses enjeux majeurs (et polarisant) : la question des politiques migratoires. Ce qui est vraiment intéressant, c’est qu’on le fait métaphoriquement, à travers une réflexion autour du game design du jeu “Tetris”. Il s’agit d’un jeu court, inspirée par les écrits de Michel Foucault sur la biopolitique et par le livre de Giorgio Agamben intitulé Homo Sacer : Le pouvoir souverain et la vie nue, et rien que pour ça vous devriez y jeter un œil parce que ce sont (pour de vrai) mes livres de chevet.

Le second jeu qui utilise cette métaphore de “blocs de Tetris” est le jeu français Murmuration, écrit durant la Médiajam organisée par Médiapart1, dont je vais copier la présentation car elle me semble très claire. “Ce jeu se veut une allégorie du système électoral français. Les carrés entourant les visages des personnages représentent leurs idées et convictions ; les portes, les candidats et partis pour lesquels il leur faudra voter…

Il est rare que les idées d’un parti correspondent à 100 % à nos convictions ; aussi, à chaque élection, en plaçant un bulletin dans l’urne, nous sommes souvent contraints d’abandonner certaines d’entre elles. C’est ce sacrifice que Murmurations veut représenter, ainsi que l’appauvrissement de la pensée politique auquel il mène irrémédiablement. Les électeurs se fondent dans le moule des partis, les partis construisent leur discours à partir des idées dominantes. Et petit à petit, les idées marginales sont écartées et la pensée unique monopolise le débat” 

Enfin, David Dufresne, qui a beaucoup écrit sur les violences policières et sur le mouvement des Gilets Jaunes, a travaillé sur L’Infiltré, qui nous plonge dans la peau d’un officier de la Direction générale de la sécurité intérieur au cœur de la machine électorale du Front National. La spécificité du jeu, c’est qu’il a été écrit et mis à jour au fil de l’actualité, tout au long de la campagne électorale de 2017.

Il existe probablement d’autres angles, notamment celui de la simulation, qui se veut réaliste, rationnel, basé sur des lois quasi-mathématiques, mais je n’ai pas trouvé d’exemple concluant en terme de narration interactive, alors j’arrêterai là ma petite liste non-exhaustive.

Nous avons vu diverses approches de fiction interactive au sein desquelles la politique jouait un rôle prépondérant, mais les politiciens eux-mêmes se sont emparés du média jeu-vidéo pour promouvoir leurs partis. 

Le “Militant Game

Dans le numéro 71 du JV consacré à la politique dans les jeux-vidéos, Julien Lalu, enseignant chercheur à l’université de Poitiers, distingue trois types de jeux de communication politique : 

Le « newsgame », qui consiste à étudier un fait d’actualité, souvent pour en faire la critique ou mieux le comprendre, les «political games», financés par les États et ayant souvent un objectif éducatif (on pense notamment à Cyber-Budget, un jeu qui permettait de gérer les finances de l’État sur trois ans, et qui se terminait sur une vidéo surprise de Jean-François Copé). Et enfin, le « militant game », produit par des sympathisants et visant la promotion d’un candidat. Si tous sont bien présents depuis les années 2000, cette dernière catégorie, en particulier, a explosé depuis peu. 

En France, c’est en 1995 qu’on trouve la première occurrence d’un jeu vidéo développé spécifiquement par un parti politique. En effet, cette année-là le Front National distribue sur disquette un jeu pour Macintosh intitulé Jean-Marie, jeu national multimédia. Vendu auprès de ses sympathisants, le joueur incarne l’ancien candidat qui doit éviter “les ennemis de la France qui rôdent” (propos tirés du jeu). Dans le premier niveau, c’est le président de SOS-Racisme qu’il faut vaincre. L’association qualifie le jeu de “raciste” et porte plainte en 1996 pour “utilisation anormale et préjudiciable et à des fins politiques des traits de la personnalité de Fodé Sylla (alors président de l’association), présenté comme un ennemi de la France”.

Julien Lalu analyse cet épisode comme indice d’une nouvelle vision sociale et politique du jeu vidéo durant les années 19902

D’objet de l’industrie du divertissement au débat sur le jeu vidéo comme potentiel danger (violence ou santé), le traitement de la presse sur cette affaire fait évoluer le jeu vidéo du loisir au médium pouvant être instrumentalisé. Fragilisé par une nouvelle crise économique dans le milieu des années 19903, le secteur vidéoludique devient, pour une partie des politiques français, un coupable idéal qui participe au “climat de violence chez les mineurs.”

La volonté de légiférer, censurer et interdire règne durant les années qui vont suivre, plaçant ce média sous le signe de la défiance. Pourtant au début des années 2000 ce marché commence à rapporter gros, ce qui conduit les politiques à changer leur fusil d’épaule. On voit la naissance des premières aides à l’industrie et en 2006 le ministère de la culture reconnaît le jeu vidéo comme le 10e art. 

« Dès l’instant où il va être institutionnalisé et même encouragé à la fois par les parlementaires et les institutions publiques, les partis vont considérer qu’il est rentré dans la norme comme le cinéma ou la bande dessinée et s’en emparer», explique Julien Lalu.

En 2007, c’est encore le Front National qui investit le monde des jeux vidéos, par le biais du métavers de Second Life, en tenant des permanences virtuelles, rapidement rejoint par Ségolène Royal puis Nicolas Sarkozy. L’impact est probablement faible puisqu’il s’agit d’une communauté restreinte, et essentiellement anglophone, mais c’est un premier pas.

Inspiré par Dancing Bush (2001), on voit cette même année apparaître le jeu de danse Disco Sarko. Le jeu s’inscrit dans le cadre d’une campagne visant à faire passer le ministre de l’intérieur pour un homme en phase avec son temps, et à recueillir les coordonnées de ses potentiels partisans. Le site sur lequel il est hébergé demande aux joueurs de laisser leur adresse électronique et leur numéro de téléphone portable afin de pouvoir les contacter avant le scrutin présidentiel d’avril-mai.

2012 voit deux éditeurs de jeux se lancer dans le grand bain de la politique. EverSim développe Election 2012 En Route Pour l’Elysée, jeu de simulation qui se veut neutre et qui se base sur les programmes des vrais candidats : “plusieurs centaines de propositions politiques chiffrées que vous pouvez paramétrer et qui s’impactent sur le déficit budgétaire prévisionnel !”. Micro Application quand à eux présentent “Président 2012”, une compilation de mini-jeux, qui se voit attribuer la note de 3/20 par la rédaction de jeuxvideo.com

Le thème exploité fait ici figure d’habillage opportuniste, rien de plus. Les décors sont vilains, les candidats pour certains méconnaissables et les objets ne sont pas à l’échelle. (…) Ce désastre visuel ne serait rien sans la musique qui l’accompagne. Imaginez une variante de la Marseillaise au format midi, qui tourne en boucle pendant les deux heures de jeu. (…)

On évoquera enfin les multiples fautes d’orthographe, mais aussi les nombreuses erreurs de syntaxe rencontrées, du type : “La fête municipale du village est un événement qu’aucun habitant ne raterait pour rien au monde” ou encore “Cliquez sur deux blocs contigus pour les inverser de place”. Elles symbolisent à merveille tout le soin apporté à ce titre.

Si vous en voulez encore, vous pouvez retrouver cette vidéo de Joueur du Grenier qui le teste rien que pour vous.

L’équipe de campagne de François Bayrou met en place un code secret sur le site Bayrou.fr. Lorsqu’on tape un “code Konami”, ici haut haut bas bas gauche droite gauche droite B A, une vidéo se lance reprenant les codes des RPG 16 bits, narrant les aventures d’un Bayrou “en lutte pour sauver son pays ravagé par les ténèbres des mauvaises idées, la Sarkhollande4.”

5 ans plus tard, en 2017, on voit fleurir Fiscal Kombat pour la France Insoumise, dans lequel on incarne un Jean-Luc Mélenchon qui “secoue les riches pour qu’ils rendent l’argent” (avec environ un million de connexions enregistrées sur le site du jeu les mois suivants sa sortie) et les partisans de Marine Le Pen développent sur RPG Maker Marine 2017 – le jeu.

Tout ça a une vocation simple, résumée par Antoine Léaument, chargé de la communication numérique du candidat de la France Insoumise : “Les jeunes sont parmi les plus abstentionnistes, donc c’est une bonne manière de toucher ceux qui sont les plus gros utilisateurs de jeux vidéo. C’est une porte d’entrée pour les gens qui ne lisent pas la presse, ne regardent jamais une émission politique. Peut-être qu’après y avoir joué, ils iront s’intéresser à notre programme”.

De sa propre initiative, Celestory5, start-up spécialisée dans la gamification et le serious gaming, propose le jeu mobile “En marche vers l’Elysée” qui permet aux joueurs de prendre possession du smartphone d’Emmanuel Macron et de discuter avec différents protagonistes pour faire avancer sa campagne. L’équipe du candidat n’a pas été impliquée dans la création de ce jeu. 

Et pour une fois, il s’agit d’une fiction interactive, d’autant plus que Celestory a fait appel à Gabriel Féraud, un ancien professeur d’histoire, romancier ayant écrit des livres dont vous êtes le héros et co-auteur du livre “écrire un scénario interactif”. 

Du côté de l’équipe de Macron, ce jeu n’est pas accueilli avec enthousiasme. Sylvain Fort, conseiller en communication du candidat à la présidentielle, qui apparaît constamment dans le jeu, juge que “cette appli se targue de relever de la politique-fiction, nous préférons nous consacrer à la politique réelle”. Peu tendre avec la démarche, il trouve l’appli “assez vulgaire: c’est du poujadisme de comptoir revêtu des habits du numérique trendy. Aucun intérêt.6

En 2022, Jean-Luc Mélenchon propose LAEC est TOI, qui reprend les initiales de “L’Avenir En Commun c’est toi”, puzzle game qui s’inspire directement de la mécanique de “Baba Is You”, les développeurs de la France Insoumise ayant reçu l’accord du créateur pour reprendre le concept. 

Les partisans d’Eric Zemmour ont développé “le Z7” un jeu non-officiel en 3D dans lequel celui-ci est armé d’un drapeau français et affronte les “rouges” et les “verts”, rassemble des patriotes et ce afin de “vaincre Jupiter” au son d’une version 8 bits de “Douce France”.

Enfin, l’équipe de campagne d’Emmanuel Macron a proposé un serveur Minecraft dédié à la communication du chef de l’État. En parcourant la ville de briques numériques, les joueurs peuvent notamment découvrir des éléments du bilan du quinquennat qui s’achève ou du programme du président-candidat. « Le public, ce sont les 15-20 ans, une population à laquelle ne s’intéressent pas forcément les politiques », relève son équipe de campagne, qui entend « faire participer au débat civique du moment », tout en affirmant être « très modeste sur cette initiative »8.

Storytelling

Comme on a pu le constater, la grande majorité des approches ludiques tentées par des partisans ou directement par des partis politiques en France sont axées sur des modes de jeu très arcade. 

On peut trouver un certain nombre d’explications. Les FI ne sont pas si connues en France. Si ce sont les jeunes abstentionnistes qui sont visés, la dimension attractive doit-être centrale, et on peut imaginer que les partis considèrent que les “jeunes” se désintéresseront d’un média qui comporte trop de texte. On peut aussi supposer que des fiction interactives très riches narrativement peuvent être plus susceptibles de susciter la controverse, surtout lorsqu’elles abordent des sujets politiques sensibles (plus il y a d’arguments formulés, plus il y a de failles et de contre-arguments possibles) …

Lorsque Celestory expliquent pourquoi ils ont opté pour le candidat Emmanuel Macron au sein de leur jeu “En marche vers l’Elysée”,  ils nous livrent une clé de lecture qui me semble très intéressante : 

Nous avons choisi Emmanuel Macron car il est la personne qui bénéficie du plus d’articles dans la presse aujourd’hui en France. Nous voulions montrer comment un candidat peut faire campagne aujourd’hui. L’intérêt principal de sa candidature est qu’il est un vrai challenger, un héros au sens du récit.

Christian Salmon est titulaire d’un doctorat à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales. En 2007, son livre Storytelling, la machine à fabriquer des histoires et à formater les esprits9 souligne l’importance des nouveaux usages du récit dans la communication politique, le management et le marketing qu’il décrit comme un « nouvel ordre narratif ». 

Il y explique que dans les nouvelles méthodes de communication politique, on a tendance à raconter des choses qui touchent à la sensibilité plutôt qu’à la raison. Pour ancrer une idée, on renonce à utiliser des chiffres trop ennuyeux ou des arguments trop complexes. 

On privilégie une approche “marketing” : on ne vend plus un produit ou un parti, mais on vend la culture de la marque, on vend le style de vie d’un candidat et l’histoire qui va avec. 

Parfois, ce type d’approche narrative abolit la frontière entre le factuel et le fictionnel. Reagan est considéré comme l’un des plus grands narrateurs de la vie publique américaine, truffant ses discours d’anecdotes et parfois de références à de vieux films de guerre comme s’ils appartenaient à l’histoire véridique. La politique est alors dans le domaine de la légende et du rêve. 

“Désormais, il importe de bâtir sa propre histoire, évocatrice, émouvante, et de la confronter à celle des autres candidats. La confrontation des récits supplante l’affrontement des idées. Le storytelling évince la pensée logique. Dorénavant, la narration remplace l’explication, le recours aux programmes et aux argumentaires.10

Bien que la fiction interactive reste encore relativement indemne de cette réappropriation par les partis politiques, on peut supposer que dans les années à venir, avec l’essor de la gamification comme outil de communication et la tendance au storytelling, on verra l’émergence de plus en plus de jeux narratifs comportant des enjeux politiciens, pour le meilleur comme pour le pire.

  1. https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/221016/mediajam-decouvrez-nos-huit-jeux-video-citoyens-et-engages ↩︎
  2.  https://hal.science/hal-02045746/document ↩︎
  3. Difficulté à s’adapter à l’internationalisation du jeu vidéo et à la concurrence grandissante des voisins européens, fuite des talents notamment vers le Canada (coucou Ubisoft) et répercussion de la bulle internet, les bénéfices en France baissent de moitié entre 2002 et 2003 ↩︎
  4. La vidéo ici:  https://www.youtube.com/watch?v=YtZuZkA3H_8 ↩︎
  5. https://www.celestory.io/ travaille aujourd’hui encore sur des programmes interactifs pour plusieurs candidats aux élections législatives. ↩︎
  6. https://www.challenges.fr/election-presidentielle-2017/quand-emmanuel-macron-devient-le-heros-d-un-jeu-video-de-politique-fiction_445024 ↩︎
  7. https://jeu-deconne-studio.itch.io/le-z ↩︎
  8. https://www.leparisien.fr/elections/presidentielle/macron-dans-minecraft-metavers-le-jeu-video-terrain-de-campagne-des-candidats-a-la-presidentielle-04-04-2022-FI4MV47NIRFQRLNJVQB77QAYBI.php ↩︎
  9. https://www.editionsladecouverte.fr/storytelling-9782707156518 ↩︎
  10. Roger-Gérard Schwartzenberg, L’État spectacle 2. Politique, casting et médias ↩︎