Le concours francophone de fictions interactives a lieu dans 2 mois ! Si vous êtes auteur, vous avez peut-être déjà commencé votre jeu… ou peut-être que vous manquez d’inspiration. Si c’est le cas, ne vous inquiétez pas, nous sommes là pour vous aider ! Voilà quelques idées qui viendraient à partir du thème.

Écran écran écrans… les écrans sont partout dans notre société, il y en a de plein de sortes… des cathodiques, des LCD, des 16/9, des HD, des tactiles, des télécrans…

On peut penser à l’écran de télévision, celui toujours allumé, qui plonge la pièce dans une lumière bleutée, qui captive les petits et les grands, qui fait rire, qui fait battre le cœur, qui fait peur. Le vieil écran télé et sa neige cathodique, ou un écran plat — mais est-il si plat ? Les personnages vont-ils se tourner vers nous et sortir de l’écran ?

Sur l’écran, de la couleur, du noir et blanc, des visages familiers, des stars. La télé nous montre sans relâche un monde de gloires si parfaites, une hyperréalité lisse et maquillée, pour nous donner envie d’en être. Mais elle nous montre aussi la vérité crue, dans une lumière qui éblouit les coins d’ombre et fait découvrir le lointain ou l’impensable.

Crue, cette vérité ? Ou cuite ? Par qui ? Qui fait la télé, qui fait les médias ? À quoi ressemble l’envers du décor ? Peut-on incarner une star, un patron, un milliardaire, un documentariste d’investigation, ou un simple cameraman ? La vérité ne sort-elle qu’en direct ? Sur la télé ou bien en streaming ?

Le streaming, YouTube, les écrans des nouveaux médias. Tout le monde a son écran dans sa poche, et sa caméra ; tout le monde peut envoyer une séquence vue par des millions d’écrans notifiés de nouveau contenu. Tout le monde peut parler, communiquer par les écrans, même à des milliers de kilomètres les uns des autres. Tout le monde discute tout le temps, et les rumeurs vont vite ; parfois, on n’a pas envie de voir ce qu’il y a sur notre écran. On peut l’éteindre, le ranger, partir sans lui pour retrouver sa liberté.

Les écrans nous libèrent et décuplent nos possibilités, mais nous rendent dépendants. On regarde machinalement un site, et ce site nous regarde, nous épie, nous traque, nous revend au plus offrant. Les publicités sont générées pour nous, pour nous contenter, nous faire rester dans l’enclos. Quelque part dans une salle sans fenêtre, quelqu’un regarde vos nombres ; vous êtes dans beaucoup de bases de données, et vous avez été filmé par une caméra de surveillance aujourd’hui.

Nulle part où se cacher, on est toujours sur l’écran de quelqu’un d’autre. On voudrait se cacher, que quelqu’un se mette devant nous, fasse écran. Lancer un contre-feu, mentir, se cacher derrière un écran de fumée. Partir loin, se passer de l’écran total.

Une FI où l’on doit retrouver son téléphone dans sa maison.
Un jeu où Indiana Jones vous happe dans l’écran.
Une où l’on se perd au milieu de nulle part, désintoxication totale, et il faut gérer le manque.
Un où le parser n’arrête pas de vous envoyer des pubs, ciblées en fonction de vos commandes.
Une où l’on surveille des gens normaux sur des écrans pour un gouvernement totalitaire.
Un où tout ce qui se passe se vit sur un écran. (Par exemple, depuis la salle de contrôle, on aide la dernière scientifique à s’échapper de la base envahie par les zombies.)
Une où on se bat pour la diffusion de son enquête documentaire.
Un où il faut prendre les bonnes photos (pourquoi pas à la Pokémon Snap) pour augmenter son nombre d’abonnés.
Une où il faut gérer son niveau de batterie ou d’addiction aux réseaux sociaux tous les quelques tours.
Un où le personnage principal a tout quitté pour le Togo après avoir vu un documentaire.
Une où vous grimpez sur les immeubles pour détourner les antennes paraboliques.
Un où l’on incarne un présentateur et les parties hors caméra sont à choix multiples et les parties filmées sont en parser — plus difficiles et il faut faire les bonnes actions dans le bon ordre en se concentrant.

Un où… à vous !